LA SCINTIGRAPHIE PULMONAIRE
[ images ]

 

Les poumons sont le carrefour de deux milieux (aérien et sanguin) où les échanges s'effectuent par diffusion. Celle-ci peut s'effectuer dans les deux sens.

Partie ventilatoire------Etage alvéolaire <==> Etage capillaire--------Partie circulatoire

 

1) Perfusion

Cet examen consiste à réaliser des images des poumons après avoir injecté, par voie intraveineuse, des particules radioactives biodégradables de quelques dizaines de microns de diamètre. Ces particules viennent, de par leur taille, se bloquer provisoirement dans les pré-capillaires pulmonaires ouverts à la circulation sanguine. Les zones pulmonaires mal ou non perfusées n'apparaîtront que peu ou pas radioactives. On estime que, dans un tel examen, un pré-capillaire sur 10000 est temporairement obstrué, ce qui ne présente aucun inconvénient ou risque clinique pour le patient. Par la suite les particules se fragmenteront, passeront dans les capillaires. Il y aura ensuite une captation hépatique suivie d'une libération du marqueur.

Radiopharmaceutique: le plus souvent, microsphères de sérum albumine plus rarement macroagrégats de sérum albumine. Ces particules sont actuellement marquées par le technétium 99m (Tc99m).

Protocole: les particules en suspension en milieu aqueux sont injectées par voie intraveineuse chez un malade non à jeun et placé en décubitus dorsal pour obtenir une répartition homogène au niveau des poumons. L'activité administrée est comprise chez l'adulte entre 75 et 150 MBq(2 à 4 mCi) soit donc en moyenne i à 2 MBq/kg. La scintigraphie commence 5 minutes après l'injection et dure en moyenne 30 minutes.

L'examen est réalisé à l'aide d'une caméra à scintillation couplée ou non à un ordinateur. Durant l'examen, le patient est soit assis (position plus physiologique), soit couché si son état l'exige. On réalise les incidences classiques, antérieure, postérieure, les incidences obliques postérieures et les deux profils, auxquelles on ajoute très rarement les incidences obliques antérieures.

Cet examen permet de visualiser les déficits perfusionnels dus à :

Les images normales sont caractérisées par une répartition homogène de la radioactivité dans les deux champs pulmonaires. Il existe une proportionnalité réelle entre l'activité d'une région pulmonaire et le débit circulatoire reçu par ce territoire. On observe donc chez le sujet normal une diminution de la densité de la base vers les sommets, une homogénéité régionale et un dégradé au voisinage des bords.

L'intérêt essentiel de la scintigraphie pulmonaire de perfusion est l'embolie pulmonaire aiguë. L'intérêt est capital mais jamais un ni plusieurs défects ne peuvent être considérés comme spécifiques (pathologie antérieure, insuffisance cardiaque, insuffisance respiratoire). Par contre un examen normal écarte le diagnostic d'embolie.

Quand la perfusion est couplée avec une scintigraphie de ventilation la puissance diagnostique est proche de 100%.

Une portion embolisée est bien ventilée mais pas perfusée.

 

2) Ventilation

Une des techniques pour étudier la ventilation pulmonaire consiste à faire inhaler au patient un aérosol (DTPA) marqué au Tc99m obtenu à partir d'un nébulisatreur. On réalisera ensuite les mêmes images que pour la perfusion.

Images : Scintigraphie pulmonaire de perfusion.

scinti pulm

 

Contact :

Webmestre J.M. Garnier
© 1998-2009